AMOUR

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Est-il un sentiment plus doux , plus fort , plus intense et plus puissant que l’amour ?
Un sentiment où les émotions vibrent sans que l’on n’y puisse rien .
L’amour à inspiré les plus grands auteurs , fait verser beaucoup d’encre et de larmes .
Chacun rêve de l’amour .
Chacun rêve de le rencontrer au hasard d’un chemin .
On peut très certainement vivre sans mais la vie n’a pas la même saveur quoiqu’on en dise .
Qu’est ce que l’amour ?
Chacun y donne sa propre définition .
L’amour c’est un partage , un merveilleux partage …
Des heures partagées à se nourrir de l’autre où le temps perd tout son sens car jamais suffisant.
L’amour …
Qui n’a pas souhaité le rencontrer sur son chemin ?
Combien le rencontrent vraiment ?
Combien le vivent ???
Parce que l’Amour ,bien avant les corps qui se parlent , c’est d’abord les pensées partagées en toute liberté .
Rencontrer l’amour , c’est aussi rencontrer l’ami , le confident .
Combien ont cette chance ???
Combien ???

L’Amour , un sentiment si doux , puissant et léger qui donnent des ailes à nos rêves …
Doux , léger ….un peu comme une petite Plume voguant au gré du vent …

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Paroles de marche

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Jamais je n’ai tant pensé , tant existé , tant vécu , tant été moi , si j’ose ainsi dire , que dans ce que j’ai fait à pied .
La marche à quelque chose qui animé et avive mes idées ; je ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit .
La vue de la campagne , la succession des aspects agréables , le grand air , le grand appétit , la bonne santé que je gagné en marchant , la liberté du cabaret , l’éloignement de tout ce qui me rappelle à ma situation , tout cela dégage mon âme , me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l’immensité des êtres pour les combiner, les choisir , me les approprier à mon gré , sans gêne et sans crainte .
Je dispose en maître de la nature entière .
Mon coeur errant d’objet en objet , s’unit , s’identifie à ceux qui flattent , s’entourent d’images charmantes , s’enivre de sentiments délicieux .

Jean- Jacques Rousseau

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 » Au nom du corps »

Elle achetait des livres qui parlaient
de spiritualité, d’unité, d’émotions positives, de lumière et d’amour inconditionnel… Elle essayait de toutes ses forces d’être parfaite, et de l’atteindre ce ciel que ces récits décrivaient ! Elle essayait de gommer ses ombres, pour atteindre cette lumière. Elle essayait d’être joyeuse alors qu’elle était souvent triste. Elle essayait d’être linéaire alors que tout en elle n’était que chaos et tsunami… Elle essayait d’être calme alors qu’elle sentait la tempête. Elle tentait de répondre à ce que ces sages écrivaient… Mais, plus elle lisait, plus elle essayait ; et plus elle échouait . Elle restait immuablement humaine et duale, avec ses émotions paradoxales… Elle était l’inverse de tout ce qui était écrit… Et s’écroulait donc accablée et accroupie… Pourquoi donc n’était-elle pas parfaite comme tous ces gens qui savaient, qui étaient des êtres illuminés et éveillés ?! Épuisée, elle alla se coucher et se mit à rêver… En songe, elle vit une grande salle : d’un côté des hommes cravatés et même certains sages ; de l’autre des musiciens, chanteurs et poètes délurés dans un vaste bordel coloré. Les cravatés ne pouvant tolérer une telle pagaille partirent sur le champ ! Et il ne restait dans cette salle que tous ces gens étonnants ! Surprise au réveil elle comprit. Elle mit de côté tous ses livres, et décida de vivre ! Elle accepta alors toute son humanité, ses sautes d’humeur et son coeur parfois fermé… Elle accepta toutes ses parts et sa dualité ! Et grâce à cela, elle trouva enfin son unité… Son coeur s’ouvrit alors en corolle, car elle ne jouait plus aucun rôle. Pour une fois elle s’aimait, même si rien n’était parfait… Elle aimait même tout ce qu’elle avait tant cherché à masquer toutes ces années … Elle arrêta donc de se faire violence, et entra dans sa propre danse… Elle n’écouta plus les savants, mais son élan vibrant… Elle devint une femme sauvage capable parfois d’être en rage… Elle pouvait pleurer, car elle en connaissait la beauté. Elle accepta sa nature de femme cyclique, et devint magnifique… Elle comprit que tout ce qui vivait en elle était divin, et la lumière vint enfin ! Elle ne cherchait plus la perfection linéaire car elle sentit qu’elle était comme le mouvement de la Terre… Elle dansait , chantait et riait maintenant de sa nature paradoxale et cyclique… Et tout en elle était apaisé car il n’y avait plus besoin de chercher… Juste sentir la brise des étoiles sur sa peau et écouter le cantique des oiseaux… Elle était maintenant l’océan qui voyait ses vagues… Elle était la conscience qui vivait ses émotions… Elle était le divin qui vivait dans son corps humain. Elle était l’espace infini qui vivait le temps fini. Elle était le calme qui regardait ses tempêtes. Elle était l’unité qui vivait sa dualité… Tout en elle s’était réuni… Et elle vivait sa vie…

Caroline Gauthier — Au Nom du Corps

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Depuis ce soir d’hiver où Pierre s’était enfin décidé à faire sa demande en mariage, Alice rayonnait.
Elle allait et venait , belle ,souriante et légère .Les travaux de la ferme lui paraissaient tout à coup moins pénibles. Elle savait qu’une nouvelle vie l’attendait , là tout près, bientôt …Même les reproches incessants de son père semblaient ne plus l’atteindre .
Son coeur chantait , rêvait , dansait lui faisant oublier toute la laideur de cette maison où elle avait vécu de tristes jours .
Sa mère était morte peu de temps après sa naissance. Il lui fallut donc grandir au côté d’un père rustre , grandir sans affection où les jours s’écoulaient sans surprise , sans amour et sans joie rythmés seulement par les travaux qu’imposaient les saisons .

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Pour échapper au vide de son existence , elle se réfugiait dans les livres chaque fois qu’elle le pouvait , à l’insue de son père .
Là , les mots sur le papier l’emportaient vers des contrées lointaines . Elle troquait pour quelques heures sa misérable vie contre celle de ses héroïnes préférées dont les destins tourmentés la faisait pourtant rêver. La lecture lui permettait de voyager , de laisser libre cours à son imagination.
Elle choisissait un coin de nature où déjà petite fille , elle allait exorciser tous ses chagrins.
Son petit havre de paix , peu de personnes le connaissait .
Le sentier abrupte et empierré decourageait bien des promeneurs
Alice , elle , aimait s’y engager . Elle savait que tout au bout , elle rejoindrait le point culminant où le paysage s’offrirait à elle dans toute sa splendeur .
En effet , l’horizon s’étendait à perte de vue où fières , trônaient les montagnes de son enfance .
Là , le silence l’ennivrait , ses pensées s’envolaient et nul n’aurait pu dire où elles l’emmenaient .
Une douce quiétude l’envahissait alors .

Emportée par ses rêves ,elle était loin d’imaginer la vie tumultueuse qui l’attendait …

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Le mariage serait célébré en octobre.
Alice aurait préféré s’unir à son bien aimé sous le soleil printanier .
Elle aimait cette saison où la nature reprenait vie après de longs mois de silence.
Elle pouvait rester des heures à écouter le gazouillis des oiseaux , le chant de la rivière et la brise légère caressant ses cheveux.
Les bourgeons en fleurs , l’éclosion des premières fleurs ,la danse des nuages, tout cela l’émerveillait .
Mais le père avait décidé .
Le père décidait toujours tout !
Que lui importait ce genre de détails si futiles à ses yeux.
Tout se pensait, se décidait par rapport au travail.
En cette période , le foin serait bien rangé en grange , les moissons terminées , la terre laissée aux caprices du vent et de la pluie.
Pierre , quand à lui , partageait le choix de son futur beau-père,non par soumission, simplement parce que le monde de la terre était aussi son monde.
C’était un jeune homme robuste , travailleur ; ses mains calleuses en témoignaient.Son allure en imposait. Tous le respectait plus par crainte que par réelle sympathie .Nul dans la région n’était sans ignorer son tempérament impulsif et parfois brutal . Aussi , se gardait-on bien de le contrarier…

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Il avait rencontré Alice lors du bal du village donné à l’occasion de la naissance du premier né du maire.Une grande fête avait alors été organisé et tous les villageois conviés à partager le bonheur de celui que tous nommait « Le Maitre ».
Les jeunes gens , pour la plupart, se réjouissaient de l’évènement.Il y avait si peu d’occasions de pouvoir s’amuser.
Les jours précédents la fête , les jeunes filles s’affairaient à confectionner une robe digne de ce nom , à dénicher un ruban qui viendrait se nouer dans leur chevelure soigneusement coiffée .
Un bal!Il fallait être belle !
Un bal!C’était fuir pour quelques jours la dure réalité de ce qu’était leur vie …une vie de labeur .
Cette euphorie n’atteignait pas Alice.Elle n’aimait pas ce genre de soirée où beaucoup buvaient plus que de raison , où les filles étaient les proies des garçons en chasse .
Mais refuser de s’y rendre eut été un affront.
Alice le savait.

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colombe+envol

Pourquoi je vis, pourquoi je meurs
Pourquoi je ris, pourquoi je pleure
Voici le S.O.S.
D’un terrien en détresse
J’ai jamais eu les pieds sur Terre
J’aim’rais mieux être un oiseau
J’suis mal dans ma peau

J’voudrais voir le monde à l’envers
Si jamais c’était plus beau
Plus beau vu d’en haut
D’en haut
J’ai toujours confondu la vie
Avec les bandes dessinées
J’ai comme des envies de métamorphose
Je sens quelque chose
Qui m’attire
Qui m’attire
Qui m’attire vers le haut

Au grand loto de l’univers
J’ai pas tiré l’bon numéro
J’suis mal dans ma peau
J’ai pas envie d’être un robot
Métro boulot dodo

Pourquoi je vis, pourquoi je meurs
Pourquoi je crie, pourquoi je pleure
Je crois capter des ondes
Venues d’un autre monde
J’ai jamais eu les pieds sur Terre
J’aim’rais mieux être un oiseau
J’suis mal dans ma peau

J’voudrais voir le monde à l’envers
J’aim’rais mieux être un oiseau
Dodo l’enfant do

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La grâce de solitude de Marie de Solenne

LA GRÂCE DE SOLITUDE

Résumé :

A une époque où les moyens de communication n’ont jamais été aussi nombreux et efficaces, la solitude fait figure de scandale. Qu’elle soit vécue sur le mode de l’abandon ou de l’exclusion, elle impose un face-à-face avec soi-même qui génère souvent plus de panique que de bien-être. Nous défendons âprement notre autonomie, mais nous sommes en fait dépendants les uns des autres au point de ne plus être capables de vraie solitude. Il existe pourtant une solitude choisie qui peut être vécue comme une voie de réalisation de soi. Les réflexions et les expériences des personnalités qui dialoguent ici avec Marie de Solemne nous invitent à redécouvrir ce singulier mode d’être qui, avec l’état amoureux, est sans doute le mieux partagé par tout être humain.

Extraits : Par Christian Bobin:

La solitude c’est d’abord ça : un état matériel. C’est que personne ne vienne . Que personne ne vienne là où vous êtes . Et peut-être même pas soi . »

 

« Je crois que pour vivre – parce qu’on peut passer une vie sans vivre , et c’est un état sans doute pire que la mort – il faut avoir une chose qui n’est malheureusement pas si courante , et là , il s’agit d’une grâce . Pour vivre , il faut avoir été regardé au moins une fois , avoir été aimé au moins une fois , avoir été porté au moins une fois . Et après , quand cette chose-là a été donnée , vous pouvez être seul . La solitude n’est plus jamais mauvaise . Même si on ne vous porte plus , même si on ne vous aime plus , même si on ne vous regarde plus , ce qui a été donné , une fois , l’a été pour toujours . A ce moment-là , vous pouvez aller vers la solitude comme une hirondelle peut aller vers le plein ciel . »

« L’un des plus beaux titres de poésie est celui d’ Éluard :  » L’amour la solitude « , ils ne sont même pas séparés par une virgule… C’est très juste car l’amour la solitude sont comme les deux yeux d’un même visage . Ce n’est pas séparé , et ce n’est pas séparable . Mais moi je vous dis cela aujourd’hui à quarante-cinq ans …Il m’a fallu beaucoup d’années , beaucoup de temps , pour que j’arrive à entendre un peu de ces choses-là. C’est venu petit à petit , par des occasions , des hasards , par des rencontres . Curieusement , ce sont quelques personnes , quelques rencontres , qui m’ont donné la solitude . C’est un don , qui m’a été fait . Comme le reste d’ailleurs… Je crois qu’on vous donne cela en vous aimant . Mais en vous aimant pleinement , sans raison , d’une façon sans doute insensée …Si l’on reçoit ne serait-ce qu’une parcelle , un rien , un fragment d’amour de ce genre-là , après , c’est tout ouvert devant vous…Et même si ce qui vous a été donné disparait, ça reste ouvert ! C’est le plus grand bien-être physique , mental et spirituel . Je me refuse à séparer ces domaines-là (…) Et toutes ces choses-là sont irradiées par un regard , quand ce regard est vraiment juste , vraiment tout de bienveillance , aimant . À partir de là , c’est une liberté , une respiration inimaginable ! Après vous pouvez vous perdre , ça n’a plus d’importance . Après vous pouvez vous ennuyer , ça n’a plus d’importance . Après on peut même connaitre la mauvaise solitude à certains moments , ça n’a plus d’importance . C’est comme si on m’avait donné une nourriture ..qui suffit . Qui suffit même si elle n’est plus renouvelée , même si elle n’est plus redonnée , même si on ne sait pas très bien en quoi elle consiste . Il suffit peut-être d’avoir reçu cette chose , et de ne pas douter qu’elle a été donnée . De ne pas faire porter le doute là-dessus .De peut-être laisser tout le reste de la vie dans un grand tremblement , dans une fièvre dans une inquiétude – car je crois que l’inquiétude est bonne – mais de ne pas douter de ce tout petit point-là . Dès lors , en même temps qu’à l’amour, c’est à notre solitude , c’est à dire à notre liberté, qu’on s’est donné .  »

 

« Quand enfin quelqu’un se débarrasse de ses épaisseurs qui sont de pauvres armures : le savoir , !a conscience de soi , !a bienséance parfois , l’habitude , toutes ces choses qui servent d’écrans , de murailles , de vêtements lourds que l’on met sur soi . Quant à certains moments tout ça tombe , !a solitude est alors entière , et en même temps c’est la fraternité qui est là . C’est très étrange parce qu’il demeure aussi la séparation . Il y a l’autre dans un état où je sais que je ne pourrai jamais le rejoindre parce qu’il est abimé dans un songe , dans une pensée , dans un amour , ou dans une détresse qui n’est qu’à lui , qui n’est connaissable que de lui , et qui n’est peut-être même pas exprimable , et en même temps c’est là où j’éprouve ce qui de lui et de moi appartient à un socle commun , appartient à la même humanité . Je sais , à ce moment-là , que je suis fais comme lui , de la même matière . Perdue , exposée , faible … et lumineuse , irradiante . La solitude peut se trouver dans une chambre , mais elle est aussi là , en plein milieu du monde . Pour la connaitre , on peut croire qu’il faut aller dans un monastère , mais il suffit par exemple d’aller dans un hall de gare , ou dans la rue . »

 

« En fait , je n’ai jamais cru qu’il était suffisant, pour se tenir debout , de se construire …seul. Seul , ça ne suffit pas … Et c’est quelqu’un qui aime énormément la solitude qui dit cela , mais ce n’est pas contradictoire. Ce n’est pas contradictoire parce que dans la solitude dont on parle , on rejoint autre chose que soi .

Voilà …

Dans la solitude on rejoint Quelqu’un d’autre que soi . »

La grâce de solitude de Marie de Solenne

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Calomnie ...pourquoi ???

Se laisser calomnier.

Quoi, frère, tu frémis parce qu’on te déchire !
Tu ne connais donc pas la force du sourire !
Quand tu te vois honni, hué, sifflé, raillé,
Par des faquins à l’âme obscure, au nom souillé,
Qui firent cent métiers et jouèrent cent rôles,
Tu prends trop de souci des choses que ces drôles
Disent de toi. Ton front s’assombrit ; tu t’émeus
Des sottises d’un tas de cuistres venimeux.
Regarde-moi. — Je suis seul, debout, sur la scène,
On m’insulte, je ris de leur rage malsaine
Et je vais ! Car mon cœur dans cet âpre chemin
Sent aujourd’hui l’honneur et la gloire demain.

Paris, juillet 1851.

Victor Hugo.

L’être humain est sans doute l’habitant le plus complexe de cette planète .
Celui qui nous fait se poser tant de « pourquoi ».
Il aspire au bonheur , à la sérénité , à l’amour .
Son comportement , son langage peuvent le mettre sur ce chemin .
Alors pourquoi certaines personnes autour de nous semblent trouver une satisfaction en ajoutant de la douleur à une souffrance déjà existante par des mensonges , des injures et des jugements blessants ?
Comment comprendre de tels comportements ?

Je veux croire malgré tout que l’Homme est bon .
Comment s’épanouir en semant haine et violence autour de soi ???
Comment ???
Qui est véritablement la victime ?
Le calomniateur ou le calomnié ???

Je préfère être la calomniée et laisser vivre en moi douceur et amour . Je refuse que le mal  que l’on tente de faire l’emporte sur le bien .

Je préfère garder en moi tous les mots , les gestes , les attentions qui apaisent .
Il y a quelques jours , alors que j’attendais pour passer à la caisse d’un magasin , une de mes collègues se trouvait devant moi . Tandis que je patientais , je regardais machinalement sur le tapis roulant où défilaient les divers produits qu’elle venait d’acheter . Mon regard s’est posé sur un bouquet de fleurs  . J’ai pensé  » Tiens…  Patricia se fait plaisir « . Je trouvais bien qu’elle sache penser un peu à elle . Tandis que mes pensées fleurissaient à la vue de ce petit bouquet ,elle termina de ranger ses courses . Elle s’est alors approchée de moi , le bouquet de fleurs à la main en me disant tout simplement  » C’est pour toi … » Je suis restée sans voix , émue par son geste . Elle venait de m’offrir …un beau bouquet …d’amour ….!!!

 

Calomnie …pourquoi ???

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L’ardeur

 

Rire ou pleurer, mais que le coeur

Soit plein de parfums comme un vase,

Et contienne jusqu’à l’extase

La force vive ou la langueur.

Avoir la douleur ou la joie,

Pourvu que le coeur soit profond

Comme un arbre où des ailes font

Trembler le feuillage qui ploie ;

S’en aller pensant ou rêvant,

Mais que le coeur donne sa sève

Et que l’âme chante et se lève

Comme une vague dans le vent.

Que le coeur s’éclaire ou se voile,

Qu’il soit sombre ou vif tour à tour,

Mais que son ombre et que son jour

Aient le soleil ou les étoiles…

Anna de Noailles, Le coeur innombrable

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